22.03.2012

Une révolution copernicienne concernant nos mentalités et nos valeurs


Faire émerger un monde nouveau

Une révolution copernicienne concernant nos mentalités et nos valeurs

Pour faire émerger un monde réellement nouveau, il nous faut effectuer “une révolution copernicienne” en ce qui concerne nos mentalités et nos valeurs. Il nous faut repenser notre regard envers nous-même en tant qu’individu, envers l’autre en termes de relations humaines, envers l’existence en tant que relation à la réalité et à l’environnement.
Il y a ainsi un certain nombre d’axes essentiels de réflexion à “revisiter”.
Puisque nous ne pouvons pas faire autrement que de vivre avec les autres, comment penser et gérer ce vivre-ensemble.?
Tout d’abord, partir de ce fait incontournable: nous sommes tous, en tant qu’êtres humains appartenant à une même espèce, faits de la même étoffe, nous sommes donc tous semblables,  que nous le voulions ou non !...même si nous pouvons nous réjouir en même temps de notre diversité.
Ce fait  est incontournable et indéniable, à moins d’être de mauvaise foi ou inconscient. Mais, il ne faut surtout pas passer trop vite sur cette constatation , sous prétexte qu’elle constitue pour un grand nombre d’entre nous une évidence. Il faut insister et s’arrêter sur cette évidence avant de  passer à l’étape suivante, conséquence  tout aussi imparable que l’ assertion: puisque nous sommes semblables, ce qu’on veut pour soi-même, et souvent c’est bien naturellement le meilleur, on doit le vouloir pour les autres, tous les autres sans exception. C’est le principe de réciprocité à la base de toute relation avec les autres.
Cette constatation est très lourde de conséquences et pleine de responsabilités vis-à-vis de soi-même et des  autres. Si je veux mon bien, je dois vouloir nécessairement le bien pour les autres, sinon je ne peux pas vivre avec les autres, je ne peux pas vivre en société.
Forts de ce principe, que tout le monde devrait se répéter à  longueur de journée, afin de ne pas tomber dans une somnolente amnésie due à notre désir de confort et à notre paresse, nous devrions être extrêmement  vigilants à l’égard de chacune de nos actions , de nos pensées, de nos paroles, de nos attitudes et réactions envers les autres.

Quels sont ces axes essentiels sur lesquels nous devrions faire porter nos efforts et notre attention ?
- en premier lieu, l’éducation, qu’elle soit faite au sein de la famille ou dans
des lieux de rassemblement , comme les institutions scolaires d’aujourd’hui.
Elle doit être revue de fond en comble. Ce que j’appelle pour ma part les
Ecoles du Futur ne devront plus être orientées sur l’acquisition de     
connaissances vagues et générales  que chacun peut se procurer aisément  . Elles devront être axées essentiellement sur le développement des facultés humaines, sur l’épanouissement  de la personne. Ainsi, des cours de yoga ou de méditation, par exemple, des cours de développement des facultés artistiques et des dons spécifiques à chaque enfant. Une approche des différentes sagesses et cultures du monde me semble également indispensable.
Elles devront insister  sur l’autonomie de l’être humain afin de le préparer à participer à la société en tant qu’individu autonome et responsable.

A titre d’exemples, il me suffit de citer quelques expériences réalisées un peu partout dans le monde et qui ne datent pas d’hier: Auroville, près de Pondichéry dans le Sud-Est de l’Inde, Summerhill, les écoles Montessori, etc... Expériences qu’il serait souhaitable de généraliser.
- en second lieu, la santé, afin que les malades de demain ne soient plus traités comme des “machines humaines” qu’il faut “réparer”. La santé du futur regardera notre époque , qui a la prétention de se dire “moderne” parce qu’utilisant la technologie, comme une période quelque peu “mécanique et inhumaine”  concernant l’approche des maladies et des personnes malades . La médecine “unique” d’aujourd’hui ( à l’image de “la pensée unique” ! ) empêche malheureusement les  approches “alternatives” de se développer. Nous consacrerons un écrit à la “guérison”, qui considère l’être humain comme un ensemble complet pneumatique et psycho-somatique.
- en troisième lieu, les relations humaines, la communication avec les autres, en somme ce que j’appelle le vivre-ensemble, qui nécessite de la part de chacun(e) un investissement et une responsabilisation concernant la chose publique, laquelle ne devrait plus ètre laissée entre les seules mains des “politiques”, mais gérée par tout le monde.
                        - en quatrième lieu, les conditions d’existence qu’il nous faut revoir de fond en comble en s’appuyant sur les propositions “raisonnables” d’un certain nombre de spécialistes que j’ai déjà mentionnés dans ma troisième “lettre”. Par  conditions d’existence, j’entends l’habitat, la nourriture et l’énergie.

                        Il est clair que nous sommes arrivés à un tournant de l’histoire de l’humanité
( appelez-le “la post-modernité” ou  “la fin des temps”, comme vous voulez ) et qu’il nous faut revenir à des valeurs essentielles de solidarité et de compassion, si nous voulons survivre en tant qu’espèce humaine.
Qu’on l’admette ou non, notre monde actuel est basé sur des schémas collectifs mentaux de peur et de jalousie, sur des relations de pouvoir et de suspicion. On s’est persuadé ou on s’est laissé convaincre que “l’homme est un loup pour l’homme” et que rien ni personne ne peut changer cette “réalité”.
C’est pourquoi, chacun d’entre nous a un travail à faire sur lui-même pour dénouer ses propres tensions, apaiser ses inquiétudes et guérir toutes les blessures qu’il a  contractées dans ses relations avec les autres.
Essayons de mettre en application les valeurs de confiance mutuelle et de transparence dans nos relations avec les autres: tout le monde ne  pourra que se sentir “gagnant”.
            Ça vous semble trop “beau”, trop simple(t) ? Je vous mets au défi de mettre en pratique ces quelques principes.