24.05.2013

Hommage à toutes les "minorités" du monde: éloge de la diversité .



 
Qui ne connaît pas la tragique et déplorable histoire des Cathares, ceux qu'on appelle aussi les "Parfaits" ou les "Purs", ces Chrétiens "dissidents et manichéens" du Languedoc, massacrés, durant la première moitié du XIIIème siècle, par la brutale armée des barons du Nord pour des motifs plus que douteux? Mise au pas d'une civilisation occitane un peu trop "évoluée" et "libre" pour les critères politico-religieux de l'époque ? La chanson de Francis Cabrel  Les chevaliers cathares évoque cet épisode sanglant (il y en aura d'autres ! ) et peu "glorieux" de l'histoire de France!...

Quel que soit le lieu, quel que soit le temps, il y eut dans l'histoire de cette belle planète Terre que nous habitons des injustices, des persécutions, des déportations, des massacres, des génocides, des volontés délibérées de rayer l'autre de la carte du monde (ce "refus de partager la terre avec les autres peuples" dont parlait Hannah Arendt )... Il y a partout ce que j'appellerai de manière générique "les derniers Mohicans" en mémoire de ce peuple "premier" d'Amérique du Nord si bien dépeint dans les romans de Chateaubriand. J'ai déjà mentionné le peuple "Ubuh" du Caucase, d'où était originaire mon beau-père. Ce ne sont pas les seuls, il y en a bien d'autres qui sont oubliés et même pas mentionnés dans les livres d'histoire officielle destinés à édifier les jeunes cerveaux . C'est à eux que je dédie cette lettre, à tous ceux qui par le monde ont souffert en silence et sont tombés dans les oubliettes du temps...

Pour comprendre ce phénomène, il nous faut revenir à  la thèse des "jeunes cultures" prédatrices et "colonisatrices", que je présentais dans ma lettre intitulée "Les dernières heures du soleil ancestral", titre de l'ouvrage incontournable de Thom Hartmann. Ces cultures (qui ne se réduisent pas aux seules puissances coloniales connues !) ont développé une mentalité et un comportement d'intolérance et de destruction des autres cultures.

Il ne s'agit pas ici de faire de  la "victimisation" de certains  peuples, cultures ou communautés  un nouveau "cheval de bataille", afin de demander une quelconque réparation ou de réclamer justice pour toutes les victimes de l'histoire de cette planète ( la liste serait tellement longue!). Mais, le  temps est venu de méditer sur la cause de tous ces actes qui, pour beaucoup d'entre nous, semblent  aujourd'hui  "barbares" et "primitifs". En cela, des ouvrages comme celui de Thom Hartmann nous aident à comprendre  combien, de tous temps et pas seulement de nos jours, la pensée unique majoritaire et "orthodoxe"  est néfaste dans la mesure ou elle nie l'éventualité même de l'altérité. Elle refuse a priori  la notion et l'existence de la diversité .Or, que serait le monde sans la formidable diversité biologique qui fait la richesse de notre belle planète bleue ? Force nous est de constater que des cultures et des peuples sont en voie de disparition, des manières de penser et de vivre également, des espèces animales et végétales sont en voie d'extinction !
Est-ce si inévitable que cela ?

A notre époque dite "libérale", on observe étrangement une absence de tolérance pour ce qui ne se soumet pas à la tendance normative et nivelante, accompagnée d'une sorte d'individualisme nombriliste qui rejette l'autre parce qu'il est différent ( dans ses goûts, opinions ou  manières d'être et de vivre ) ou qu'il ne correspond pas aux canons de la "mode" ou de la "norme". Il nous faut aujourd'hui accepter que chacun(e) puisse avoir son propre chemin à lui/elle, sa propre façon d'être et d'évoluer dans le respect mutuel des autres. Puisque tout le monde (de quelque bord politique ou philosophique qu'il soit ) parle de liberté et la brandit comme un étendard, cette liberté essentielle d'être différent doit être absolument préservée sous peine de détruire ce qui fait notre richesse et notre vitalité en tant qu'espèce vivante!

Sommes-nous satisfaits d'aller à l'autre bout du monde pour retrouver les mêmes comportements stéréotypés, les mêmes nourritures ?  Tout ceci a pour seul résultat de nous rendre blasés et fatigués de tout. Nos facultés de curiosité et d'étonnement se sont  grandement émoussées .Et nous développons une sorte de dépression collective et individuelle généralisée qui ne peut mener qu'à des actes de désespoir et de rejet pour la simple raison que nous n'en comprenons pas la cause .

Pour  apporter une réponse à ce comportement à la fois moutonnier et destructeur,  il me semble plus judicieux et plus constructif de mettre en valeur ce que certaines minorités ou cultures peuvent nous apporter et en quoi elles élargissent notre vision du monde trop étroite et enrichissent notre univers quotidien bien trop souvent fait de gestes routiniers, de moments répétitifs et de paysages trop connus !

Avez-vous entendu parler des Bichnoïs en Inde ? C'est un petit peuple extrêmement respectueux de la vie et de son environnement: Certes, ils n'ont pas tout le confort de nos sociétés "obèses", mais ils nous apprennent comment on peut vivre en paix avec si peu de choses, avec juste assez de considération et d'amour pour tout ce qui vit ! Que dire des peuples amazoniens envahis par cette même culture majoritaire et dominatrice et qui ont maintenu une telle unité et harmonie avec la nature environnante et la Terre-Mère qu'il font désormais l'objet d'une "cour" intéressée pour leurs formidables connaissances pharmacologiques des plantes endémiques ?

Il est vraiment temps de (re)connaître ce que tous les peuples premiers et autochtones ont apporté à notre planète et à l'humanité ! Le patrimoine universel ne se mesure pas seulement en termes de bâtiments grandioses ou de projets gigantesques mais aussi en valeurs humaines irremplaçables: celles de sagesse, de tolérance, d'harmonie et d'amour pour le vivant !

Si j'avais un slogan à écrire, ce serait cette simple phrase :  Ce(lui) qui ne me ressemble pas m'enrichit !

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Les  Cadiens, vous connaissez ? Ce sont les Acadiens francophones qui ont été déportés par les
Anglais pendant le fameux "Grand Dérangement" au XVIIème siècle et qui se sont installés principalement en Louisiane. Il leur reste de jolies chansons bien poétiques et proches de la nature, sauvegardées et chantées par l'un de leurs meilleurs troubadours : Zachary Richard !






19.05.2013

Pour une médecine holistique, intuitive et compatissante ...

 De quelle manière commence un  contact entre 2 personnes ? Tout le monde le sait et le fait de manière automatique, souvent sans attendre de réponse précise, comme un rituel  habituel : "Comment allez-vous ?"
En d'autres termes, "Etes-vous en bonne santé ?" Et, comme on le dit souvent de façon triviale : "Quand la santé va , tout va !" Qui n'a pas eu une rage de dents ne peut pas comprendre à quel point les maux ( et a fortiori les douleurs ) physiques déterminent notre existence et pas seulement notre humeur ! Car, comme le disent tous les sages et tous les enseignants de méditation, tout commence par le corps ! Pour accéder à  d'autres niveaux de l'être, il nous faut d'abord donner à l'organisme physique un minimum d'harmonie et de "confort", il faut (bien) s'occuper de lui.
 
La médecine est un domaine qui concerne tout le monde, à l'instar d'autres domaines comme  l'éducation , car nul  d'entre nous ne peut se soustraire aux aléas de l'existence, aux maladies ou à la dégénérescence inévitable ( pour le moment ? ) du corps humain. C'est pourquoi, les soins ou les thérapies, quels qu'ils soient, devraient faire l'objet d'un vrai dialogue entre les patients et les thérapeutes !

Je voudrais raconter une "mésaventure" très banale que  l'on peut vivre quand on a besoin de soins.
Vous vous rendez compte un jour que votre genou a gonflé et vous vous rappelez qu'il y a quelques jours  les muscles de votre jambe droite et l'articulation étaient douloureux. Que se passe-t-il donc ? En 63 ans d'existence, vous n'avez jamais eu de problème particulier dans cette partie de votre corps. Alors, quelle meilleure adresse qu'un hôpital  pour répondre à votre problème ? Un médecin urgentiste vous examine 5 minutes et vous envoie faire une radio du genou ainsi qu'une prise de sang. Vous demandez au docteur ce qui a pu causer ce souci et vous n'avez aucune réponse précise, sinon une pommade et un anti-inflammatoire. Bien. C'est tout ? Un genou gonflé, ce n'est rien mais on aimerait comprendre pourquoi, ce qui a pu se passer . Et, soudain, une image vient attirer votre attention: l'autre jour, en sortant de la mer, vous vous êtes tordu la jambe sur un gros caillou, mais , comme d'habitude, sur le moment, vous n'avez pas porté attention à cet incident: Et vous vous dites: ça doit être une sorte d'entorse.
Deux jours après, vous retournez au même hôpital pour, vous dit-on, un "contrôle" fait cette fois-ci par un spécialiste ( un orthopédiste ). Et que vous dit ce monsieur qui n'a pas passé plus de 5 minutes avec vous ?
Que, d'après la radio, vous avez une "érosion" des os au niveau du genou. Ça doit être l'âge, de l'arthrose
probablement ! C'est tout ? "Ne faites pas trop d'efforts, ne montez pas trop d'escaliers, ne forcez pas !", conseille-t-il . "Bref, tenez-vous tranquille! Au-revoir !" Mais, qu'est-ce que j'ai exactement ? Et, que dois-je faire maintenant ? Je sors de la consultation, ébahi par le manque de considération pour le patient.

J'ai choisi  délibérément un problème bénin, tout en sachant fort bien ce que peuvent ressentir ceux qui sont dans une situation autrement plus dramatique et douloureuse... A votre avis, que demandent les gens qui vont consulter des "spécialistes de la santé" ? D'abord, un peu d'attention à leur situation. Ensuite, un peu d'humanité, car le malade se trouve toujours dans une situation dévalorisante, il se sent diminué et même coupable d'être malade ! Et puis un symptôme précis renvoie peut-être à un autre problème ou à une autre région du corps ! Bref, "un train en cache souvent un autre" dans ce domaine si complexe qu'est l'organisme humain et son fonctionnement.

C'est pourquoi, je considère que la médecine d'aujourd'hui, moderne et "scientifique", qui est l'apanage de la culture "occidentale" est incomplète et ne répond pas suffisamment au besoin de comprendre des hommes du XXIème siècle. Rappelez-vous que la "science moderne" est née de la méthode expérimentale définie par Claude Bernard, l'un des fondateurs de la médecine moderne, laquelle règne à l'heure actuelle dans tous les pays, considérant les médecines autochtones traditionnelles comme des superstitions ou des pratiques magiques dépassées. Il y a, selon moi, trois raisons principales à cette insuffisance : la méthode sur laquelle elle fonde sa démarche, la vision  de l 'être humain qui en découle,  enfin, l'attitude  vis-à-vis des patients.

La méthode scientifique repose sur la démarche suivante: on observe des phénomènes, c'est-à-dire des événements ou des manifestations extérieures, visibles, et à partir de ces dernières on essaye de trouver ce qu'il y a derrière les symptômes. Mais, le plus souvent, ce qu'on observe est  l'aboutissement d'un long et complexe processus qui ne nous montre pas nécessairement ce qui en est à l'origine, car le processus lui-même "brouille" les pistes. On est obligé de fabriquer des hypothèses pour essayer de trouver une explication plausible. Pour moi, c'est prendre le problème à l'envers . Appliquée aux manifestations du corps humain, cette méthode se résume à  "chercher une aiguille dans une botte de foin ". Alors, on soigne le symptôme et on en oublie la cause, la source, l'origine qui elle seule peut nous indiquer la bonne thérapie, le soin adapté..

La vision qu'elle offre de l'être humain est , par définition, mécanique. celui-ci se résume à un organisme, dont il faut connaître les pièces, c'est-à-dire les composants, afin d'être en mesure de les remplacer, à défaut de les soigner ou d'en améliorer le fonctionnement. Où sont les niveaux  émotionnel , psychologique , mental, spirituel ? Cette vision "matérialiste" (et parfois mercantile) détermine par voie de conséquence une attitude "mécanique" vis-à-vis des patients réduits à l'état de "machines animées" . Cette attitude se traduit par une approche dure, froide, coupée de tout sentiment et donc de toute empathie.

C'est pourquoi, des gens qui ne sont pas satisfaits des réponses apportées par la médecine conventionnelle et par le gavage de médicaments qui en découle bien souvent, se tournent vers des approches "alternatives", espérant obtenir une meilleure réponse et en tout cas un meilleur traitement. Car, on ne peut pas nier qu'un certain nombre de maux , de symptômes , de maladies sont réfractaires aux soins classiques prodigués. Pourquoi ? Pour les raisons que j'ai évoquées plus haut: un problème de santé ne montre pas nécessairement le lieu et la manière dont il faut le traiter. Des douleurs chroniques et inexpliquées  renvoient parfois à des raisons bien surprenantes, qui ne seront pas celles auxquelles un médecin formé de manière classique est habitué.On peut évoquer, par exemple, un traumatisme lié à une vie antérieure. Mais, un médecin formé à la Faculté peut-il accepter et même comprendre une telle vision ?

Les maux dits psycho-somatiques sont certes aujourd'hui acceptés de manière intellectuelle comme faisant partie d'une réaction normale du corps face à des situations de stress émotionnel et psychologique, mais, une fois dans le cabinet du praticien ou dans l'enceinte d'un établissement hospitalier, que reste-t-il de cette ouverture d'esprit dans les pratiques de soins?

Est-ce à dire que les médecines alternatives doivent remplacer la médecine conventionnelle ? Non, car ce serait injuste et nier tout ce qu'elle a apporté en termes de progrès au niveau de l'investigation, des soins et du confort apporté aux patients. Qui nierait aujourd'hui les bienfaits que représentent les implants en dentisterie, les greffes d'organes ( même s'il reste à résoudre le phénomène du rejet ) et bien d'autres choses encore ? Mais justement, il s'agit de faire émerger une médecine plus complète, plus globale, plus humaniste, qui soit fondée sur une autre vision de l'homme. Dans certaines situations, la médecine moderne est la mieux placée: traumatismes ayant une origine clairement physique ( cassures, brûlures, défections d'organes,...); dans d'autres cas, elle semble impuissante ( maux chroniques ou dont la cause n'est pas identifiée ); dans un troisième cas de figure, une collaboration entre une médecine classique et une approche alternative adéquate peut donner d'excellents résultats. Je pense notamment aux cancers qui impliquent de se référer à l'aspect psycho-mental et spirituel du patient.

Alors, dans ce panorama quelle place et quelle utilité  ont les "guérisseurs" qui ne sont pas des personnes officiellement habilitées pour soigner leurs semblables? D'abord, ils nous obligent à envisager l'aspect invisible de ce qui constitue un être humain, à savoir tout un réseau d'énergies qui sont liées elles-mêmes à des émotions ou des pensées. Ensuite, ils font appel à des facultés humaines rejetées ou atrophiées telles que l'intuition ( qui n'est pas "scientifique" ! ), laquelle  nous fait gagner un temps précieux.

Avez-vous entendu parler de Louise Hay ? Lisez son livre-clé Transformez votre vie ( Collection Marabout, 1987 pour la traduction française ) et vous élargirez votre perspective sur ce que signifient les maladies qui nous arrivent (ou peut-être que nous créons par nos pensées ! ) Vous ne connaissez pas Barbara Ann Brennan. Vous pouvez tirer un grand profit de la lecture de ses ouvrages,certes un peu ardus pour les néophytes. Elle nous parle du pouvoir des mains qui soignent et guérissent ! Vous la trouvez un peu trop "New Age" à votre goût?  Alors, tournez- vous vers des ouvrages écrits par des scientifiques comme le Pr Régis Dutheil, physicien  et médecin ( La médecine superlumineuse, Editions Sand, 1987 )  ou des docteurs en médecine comme Janine Fontaine ( La médecine du corps énergétique, Editions Robert Laffont, 1983). A moins que vous ne préfériez le très médiatique Dr Deepak Chopra ( Santé parfaite, Collection J'ai lu ).  La liste est loin d'être exhaustive ! Aujourd'hui, vous n'avez que l'embarras du choix. Malheureusement, dans la réalité des pratiques, nous sommes encore loin d'appliquer ces découvertes essentielles qui nous parlent autrement de  l'être humain! 

Prenez conscience de ceci: l'époque a changé et il est grand temps de s'ouvrir à toutes les possibilités et  recherches nouvelles, qui nous montrent combien limités nous sommes dans notre vision de nous-mêmes et du monde.

Il serait souhaitable notamment de reprendre les aspects essentiels et positifs d'un grand savoir  se référant  à une  sagesse immémoriale sans frontières, savoir qui a été éparpillé, brouillé ou perdu. Je donne rapidement des indices: les "traditions" médicales essénienne, égyptienne, indienne, chinoise ( avec la notion du "ki", énergie vitale), les médecines "chamaniques"( aire géo-culturelle asiatique et américaine )  ou "animistes"
( aire géo-culturelle africaine ) qui ont été oubliées ou écartées. Car, il y a  un gâchis de connaissances  par orgueil ou suffisance de la part de l'homme moderne. Aujourd'hui, concernant l'intériorité de l'être humain, l'existence et le fonctionnement de l'énergie vitale, nous sommes obligés d'admettre que les traditions orientales ( et notamment indiennes) ont tellement de choses à nous apprendre, pas seulement au niveau de ce qu'on appelle l'"esprit" mais également au niveau du corps ( yoga pour les Indiens, qi-gong ou taï-chi pour les Chinois, entre autres).

Il faudrait réaliser une synthèse de toutes ces pratiques et savoir-faire afin de mettre en place une médecine holistique qui tienne compte de toutes les composantes de l'être humain. En réalisant cela, contrairement à ce que certains esprits réticents pourraient penser, nous irons de l'avant, car ces "traditions" nous donneront des ailes pour explorer et découvrir, grâce aux moyens technologiques modernes, des niveaux de l'être et des dimensions de la Vie que nous ne sommes même pas capables d'imaginer aujourd'hui en raison de nos oeillères.

Bref, si nous voulons une humanité nouvelle en bonne santé et équilibrée, il ne faut pas se contenter de voir l'être humain comme une machine. Il ne  faut pas laisser de côté, comme on le fait trop souvent, sa santé psychique, émotionnelle et spirituelle . Il s'agit de comprendre qu'un regard empreint d'humanité et de  compassion suffit parfois à guérir!

Semblablement vôtre !