La vie a-t-elle un sens ?
Quel est
le lien entre le livre d’Hélène Grimaud ( Variations
sauvages, Editions Robert Laffont, Collection Pocket, 2003 ) , ses
expériences vécues, son histoire personnelle, la vision psychothérapeutique et
existentielle de Viktor Frankl , l’ouvrage d’Isabelle Filiozat ( Trouver son propre chemin, Editions
Pocket Evolution, 2004 ) et le travail de Neale Donald Walsh ?
Tous les
quatre nous parlent du sens à donner à sa vie, à son existence. Sans cette
dimension, l’homme risque fort d’être malade, déséquilibré, malheureux et
angoissé, laissent-ils entendre chacun à leur manière !
On
serait, tout de même, en droit de se poser la question suivante : nous faut-il
une raison pour exister? Est-il nécessaire de donner un sens à notre existence
? Viktor Frankl pense , bien sûr, à la signification ( “meaning”, dit-il ) que
nous pouvons donner à notre vie , mais en français l’ambivalence du terme nous
fait aussi songer à la direction que prend notre existence ou que nous lui
imprimons ! Ainsi, ne peut-on se
contenter d’exister, de faire le constat de ce fait indéniable, ineffaçable et
d’essayer de vivre le mieux possible ?
En
somme, pourquoi nous faut-il absolument trouver un sens à notre existence ?
Nous existons, un point c’est tout ! C’est un fait brut et parfois brutal. Et
cette façon de penser peut nous sembler, a priori, légitime. En effet, est-ce
qu’on n’essaye pas de se raconter de belles histoires pour rendre notre vie
moins déprimante, moins banale, moins incompréhensible…pour essayer de
surmonter cet irrépressible sentiment de déréliction qui, parfois, nous saisit
à la gorge ? Est-ce que ce ne serait pas encore un
de ces nombreux stratagèmes que l’esprit humain a inventés pour se sortir de ce
qu’il ressent parfois comme un traquenard ( “mais que suis-je venu faire dans cette galère ?”ou bien “J’ai pas demandé à venir au monde, moi
!”, etc…) ?
Etrangement,
ce sentiment de “vide existentiel” ou de déréliction qui nous étreint ne peut
surgir que si l’être humain se pose des questions sur lui-même, c’est-à-dire
sur le pourquoi et le comment de son existence-même dans le monde . Car,
lorsqu’il est l’”homme-machine” dont parle Gurdjieff, lorsqu’il “obéit” à des instincts, comme
l’animal, ou lorsqu’il se soumet à des “récits imposés” présentés par les
religions et croyances diverses, il n’a pas de problèmes, il ne se pose pas de
questions. Alors, bien sûr, il n’a pas d’angoisse. Avez-vous déjà vu un animal
angoissé ? L’expression est un oxymore , pourrait-on dire . Quant aux
croyants “purs et durs“, la seule source d’inquiétude possible ou de peur est
de ne pas obéir aux injonctions que leur religion leur impose. Si vous suivez
la ligne, comme en politique, aucune crainte à avoir !
Est
angoissé- à juste titre-l’être humain qui est suffisamment courageux pour se
poser des questions ou… pour se remettre
en question, pour essayer d’explorer la réalité dans laquelle il se trouve,
pour entrer dans l’ère du sens
, c’est-à-dire pour accéder à une
phase-clé de son évolution en tant
qu’espèce et en tant qu’individu.
C’est
pourquoi, l’existentialisme ( ou les existentialismes, pour être plus précis )
est cette tentative de l’être humain de se prendre en charge, de prendre ses
responsabilités, d’être autonome et libre, d’interroger le monde et
l’existence, en somme de découvrir ce qu’il fait dans cette vie.
Dans les deux hypothèses suivantes: refuser de
donner un sens ou le chercher, le résultat sera le même…Qu’il y ait un sens ou
qu’il n’y en ait pas, l’issue sera la même : si l’être humain veut se voir
comme autre chose qu’un automate, un “zombie errant dans le monde”, il lui faut
posséder une (bonne ?) raison de vivre…En soi, la réponse est de peu
d’importance, et on ne la connaîtra peut-être jamais. Ultimement parlant, est-ce
si essentiel? Il nous suffit d’être convaincu que notre vie a un sens, et
cette simple pensée nous donne des ailes.
Ceci
étant dit, et pour revenir à une dimension plus pragmatique et plus prosaïque,
même si nous ne désirons pas nous préoccuper de ces “grandes” questions ( parce
qu’elles nous dépassent, diront certains!) n’est-il pas éminemment réconfortant
et motivant de trouver “un”
sens ( à défaut de trouver “le” sens ! ) à notre existence ?
Quoi de
plus motivant, en effet, que de comprendre
que nous possédons tous des compétences,
aptitudes ou qualités et qu’il est juste
et légitime de les développer ( “Qu’as-tu
fait de tes talents ?”, demande l’Eternel dans la Bible !) , ce qui nous permet de nous inscrire dans le monde comme un
être unique ayant un projet unique et qui trouve sa place dans le grand jeu
cosmique que constitue l’Existence de tout ce qui est !
Mais, le
sens n’est jamais donné . Il nous faut soit le dévoiler soit le créer. Trouver
un sens ou créer du sens à notre vie est probablement hautement et profondément
thérapeutique, car cela nous guérit de tous nos maux, comme l’ont si bien
expérimenté Viktor Frankl et les adeptes de la logothérapie lors de leurs
séances de thérapie !
Alors,
qu’en est-il vraiment: y a-t-il un sens déjà inscrit en lettres d’or ou en
filigrane pour chacun d’entre nous sur notre “fiche signalétique d’être humain
unique”, sens qu’il serait utile de connaître si nous voulons vivre de manière
“sensée” ou signifiante ? Pour aider ceux qui n’auraient pas la capacité de le
trouver, certains auteurs ( le plus souvent du courant New Age
) ont décrété que le plus important n’est pas forcément de trouver le
sens ( en supposant qu’il n’y en ait qu’un seul ! ) mais de le créer,
c’est-à-dire de décider par nous-même, en exerçant notre libre-arbitre, le sens
qui nous semble approprié à notre existence. Ce sens sera forcément le bon !
De toute
façon, de deux choses l’une: soit nous pensons
que tout ce qui existe est le fruit du hasard ( mais, parfois, on est
surpris par la cohérence des choses et l’organisation du monde! ), alors nul
besoin de se poser des questions; soit nous sommes persuadés qu’il y a une
Volonté-Intelligence qui est à l’oeuvre dans le Cosmos et qui forme ce que nous
appelons la Réalité ! Alors, il existe, il
doit bien exister une science, un art, une sagesse ( adoptez le terme qui
vous convient ou prenez les trois à la fois! ) qui va nous guider dans
l’existence, laquelle nous apparaît bien souvent comme labyrinthique,
énigmatique ou incompréhensible !..Quelle voie suivre pour dévoiler ou mettre
au jour ce projet personnel, essentiel parce qu’existentiel, cette raison
d’exister unique à chacun(e) d’entre nous ?
La
réponse est bien délicate, car elle dépend de la sensibilité et du parcoırs de
chacun d’entre nous dans ce monde devenu aujourd’hui si complexe et si incertain.
Bien sûr, il existe de nombreux systèmes
philosophiques et de multiples sagesses qui proposent des voies et offrent
certaines réponses, mais celles-ci sont très générales et ne s’adressent pas
nécessairement à chaque individu dans ce qu’il a de spécifique, d’unique, de particulier.
Bref, elles ne satisfont pas complètement le besoin pressent, urgent et
personnel de telle ou telle personne.
C’est
pourquoi, le livre d’Isabelle Filiozat que j’ai cité au début est utile dans la
mesure où il nous force à effectuer un travail concret, pratique sur
nous-mêmes. Et le travail sur soi ,
qui commence en s’interrogeant sur les fondements de notre personnalité
présente ( laquelle s’est forgée à partir des expériences et épreuves vécues
depuis notre plus tendre enfance ) et qui
peut se faire à tout âge, mène nécessairement au dévoilement progressif du sens de notre
existence.
Mais,
sans nier les bienfaits que peut nous procurer la lecture de cet ouvrage et
surtout son application pratique, je vous demande d’avoir de l’audace
et de faire un pas de plus vers la compréhension de notre place et de notre
responsabilité dans l’Univers en tant qu’individus et que membres d’une espèce
galactique bien particulière… mais ceci fera l’objet d’une prochaine lettre.
Car, il nous faudra aborder alors une
discipline émergente, l’Astrologie Transcendantale, dont j’ai déjà parlé dans
des écrits précédents.
A bientôt donc !
“Significativement” vôtre !
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