23.04.2014

La vie a-t-elle un sens ?


                                                          La vie a-t-elle un sens ?


            Quel est le lien entre le livre d’Hélène Grimaud ( Variations sauvages, Editions Robert Laffont, Collection Pocket, 2003 ) , ses expériences vécues, son histoire personnelle, la vision psychothérapeutique et existentielle de Viktor Frankl , l’ouvrage d’Isabelle Filiozat ( Trouver son propre chemin, Editions Pocket Evolution, 2004 ) et le travail de Neale Donald Walsh ?

            Tous les quatre nous parlent du sens à donner à sa vie, à son existence. Sans cette dimension, l’homme risque fort d’être malade, déséquilibré, malheureux et angoissé, laissent-ils entendre chacun à leur manière !

            On serait, tout de même, en droit de se poser la question suivante : nous faut-il une raison pour exister? Est-il nécessaire de donner un sens à notre existence ? Viktor Frankl pense , bien sûr, à la signification ( “meaning”, dit-il ) que nous pouvons donner à notre vie , mais en français l’ambivalence du terme nous fait aussi songer à la direction que prend notre existence ou que nous lui imprimons !  Ainsi, ne peut-on se contenter d’exister, de faire le constat de ce fait indéniable, ineffaçable et d’essayer de vivre le mieux possible ?

            En somme, pourquoi nous faut-il absolument trouver un sens à notre existence ? Nous existons, un point c’est tout ! C’est un fait brut et parfois brutal. Et cette façon de penser peut nous sembler, a priori, légitime. En effet, est-ce qu’on n’essaye pas de se raconter de belles histoires pour rendre notre vie moins déprimante, moins banale, moins incompréhensible…pour essayer de surmonter cet irrépressible sentiment de déréliction qui, parfois, nous saisit à la gorge ? Est-ce que ce ne serait pas encore un de ces nombreux stratagèmes que l’esprit humain a inventés pour se sortir de ce qu’il ressent parfois comme un traquenard ( “mais que suis-je venu faire dans cette galère ?”ou bien “J’ai pas demandé à venir au monde, moi !”, etc…) ?

            Etrangement, ce sentiment de “vide existentiel” ou de déréliction qui nous étreint ne peut surgir que si l’être humain se pose des questions sur lui-même, c’est-à-dire sur le pourquoi et le comment de son existence-même dans le monde . Car, lorsqu’il est l’”homme-machine” dont parle Gurdjieff,  lorsqu’il “obéit” à des instincts, comme l’animal, ou lorsqu’il se soumet à des “récits imposés” présentés par les religions et croyances diverses, il n’a pas de problèmes, il ne se pose pas de questions. Alors, bien sûr, il n’a pas d’angoisse. Avez-vous déjà vu un animal angoissé ?  L’expression  est un oxymore , pourrait-on dire . Quant aux croyants “purs et durs“, la seule source d’inquiétude possible ou de peur est de ne pas obéir aux injonctions que leur religion leur impose. Si vous suivez la ligne, comme en politique, aucune crainte à avoir !

            Est angoissé- à juste titre-l’être humain qui est suffisamment courageux pour se poser des questions  ou… pour se remettre en question, pour essayer d’explorer la réalité dans laquelle il se trouve, pour entrer dans l’ère du sens , c’est-à-dire pour accéder à une phase-clé de son évolution  en tant qu’espèce et en tant qu’individu.

            C’est pourquoi, l’existentialisme ( ou les existentialismes, pour être plus précis ) est cette tentative de l’être humain de se prendre en charge, de prendre ses responsabilités, d’être autonome et libre, d’interroger le monde et l’existence, en somme de découvrir ce qu’il fait dans cette vie.

             Dans les deux hypothèses suivantes: refuser de donner un sens ou le chercher, le résultat sera le même…Qu’il y ait un sens ou qu’il n’y en ait pas, l’issue sera la même : si l’être humain veut se voir comme autre chose qu’un automate, un “zombie errant dans le monde”, il lui faut posséder une (bonne ?) raison de vivre…En soi, la réponse est de peu d’importance, et on ne la connaîtra  peut-être jamais. Ultimement parlant, est-ce si essentiel? Il nous suffit d’être convaincu que notre vie a un sens, et cette simple pensée nous donne des ailes.

            Ceci étant dit, et pour revenir à une dimension plus pragmatique et plus prosaïque, même si nous ne désirons pas nous préoccuper de ces “grandes” questions ( parce qu’elles nous dépassent, diront certains!) n’est-il pas éminemment réconfortant et motivant de trouver  “un” sens ( à défaut de trouver “le” sens ! ) à notre existence ?

            Quoi de plus motivant, en effet,  que de comprendre que nous possédons tous  des compétences,  aptitudes ou qualités et qu’il est juste et légitime de les développer ( “Qu’as-tu fait de tes talents ?”, demande l’Eternel dans la Bible !) , ce qui nous permet de nous inscrire dans le monde comme un être unique ayant un projet unique et qui trouve sa place dans le grand jeu cosmique que constitue l’Existence de tout ce qui est !

            Mais, le sens n’est jamais donné . Il nous faut soit le dévoiler soit le créer. Trouver un sens ou créer du sens à notre vie est probablement hautement et profondément thérapeutique, car cela nous guérit de tous nos maux, comme l’ont si bien expérimenté Viktor Frankl et les adeptes de la logothérapie lors de leurs séances de thérapie !

            Alors, qu’en est-il vraiment: y a-t-il un sens déjà inscrit en lettres d’or ou en filigrane pour chacun d’entre nous sur notre “fiche signalétique d’être humain unique”, sens qu’il serait utile de connaître si nous voulons vivre de manière “sensée” ou signifiante ? Pour aider ceux qui n’auraient pas la capacité de le trouver, certains auteurs ( le plus souvent du courant  New Age ) ont décrété que le plus important n’est pas forcément de trouver le sens ( en supposant qu’il n’y en ait qu’un seul ! ) mais de le créer, c’est-à-dire de décider par nous-même, en exerçant notre libre-arbitre, le sens qui nous semble approprié à notre existence. Ce sens sera forcément le bon !

            De toute façon, de deux choses l’une: soit nous pensons   que tout ce qui existe est le fruit du hasard ( mais, parfois, on est surpris par la cohérence des choses et l’organisation du monde! ), alors nul besoin de se poser des questions; soit nous sommes persuadés qu’il y a une Volonté-Intelligence qui est à l’oeuvre dans le Cosmos et qui forme ce que nous appelons la Réalité ! Alors, il existe, il doit bien exister  une science, un art, une sagesse ( adoptez le terme qui vous convient ou prenez les trois à la fois! ) qui va nous guider dans l’existence, laquelle nous apparaît bien souvent comme labyrinthique, énigmatique ou incompréhensible !..Quelle voie suivre pour dévoiler ou mettre au jour ce projet personnel, essentiel parce qu’existentiel, cette raison d’exister unique à chacun(e) d’entre nous ?

            La réponse est bien délicate, car elle dépend de la sensibilité et du parcoırs de chacun d’entre nous dans ce monde devenu aujourd’hui si complexe et si  incertain. Bien sûr, il existe  de nombreux systèmes philosophiques et de multiples sagesses qui proposent des voies et offrent certaines réponses, mais celles-ci sont très générales et ne s’adressent pas nécessairement à chaque individu dans ce qu’il a de spécifique, d’unique, de particulier. Bref, elles ne satisfont pas complètement le besoin pressent, urgent et personnel de telle ou telle personne.

            C’est pourquoi, le livre d’Isabelle Filiozat que j’ai cité au début est utile dans la mesure où il nous force à effectuer un travail concret, pratique sur nous-mêmes. Et le travail sur soi , qui commence en s’interrogeant sur les fondements de notre personnalité présente ( laquelle s’est forgée à partir des expériences et épreuves vécues depuis notre plus tendre enfance ) et qui peut se faire à tout âge, mène nécessairement  au dévoilement progressif du sens de notre existence.

            Mais, sans nier les bienfaits que peut nous procurer la lecture de cet ouvrage et surtout son application pratique, je vous demande d’avoir de l’audace et de faire un pas de plus vers la compréhension de notre place et de notre responsabilité dans l’Univers en tant qu’individus et que membres d’une espèce galactique bien particulière… mais ceci fera l’objet d’une prochaine lettre. Car, il nous faudra aborder  alors une discipline émergente, l’Astrologie Transcendantale, dont j’ai déjà parlé dans des écrits précédents.

A bientôt donc !

“Significativement”  vôtre !


 

Hiç yorum yok:

Yorum Gönder